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DOSSIER ANTI MAC DONALD'S

FAST-FOOD ET TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

 

J'ai publié ce dossier en mars 2000 dans le « Trait d’Union », journal des étudiants en Psychomotricité de la Pitié-Salpêtrière, Paris. Il fait suite à un rapport demandé par notre professeur de psychiatrie, le docteur Pierre André. Je lui ai rajouté ultérieurement la partie consacrée aux animaux, une annexe avec un article sur le big mac rédigée par un médecin suisse alternatif et shaman et une vidéo enquète choc censurée sur Youtube. J'ai également enrichie la bibliographie avec des liens internet vers de nombreux sites bien documenté.

 

MOTS-CLES

Rythme de vie, harmonie, équivalent masturbatoire, rapidité, grignotage, uniformité, imitation, rituel, régression, illusion, provisoire, oralité, conduite addictive, temps, liberté

 

RESUME

Le développement des fast-foods s’inscrit dans un contexte historique et social, celui de l’urbanisation et de l’uniformisation de nos habitudes, mais il révèle en même temps notre manque de liberté, une conduite addictive, une régression dans la recherche de plaisirs immédiats et une violence infligée aux animaux.

 

 

 

NOURRITURE ET RELIGION

On dit souvent que « savoir manger c’est savoir vivre ». En effet les comportements alimentaires comptent parmi les meilleurs témoins de notre déséquilibre psychique et de nos rythmes de vie désordonnés et trop lourds. Nous avons perdu un certains nombres de repères socioculturels, idéologiques et des coutumes qui considéraient la nourriture avant tout comme symbolique. Peut-on vraiment comprendre à l’heure actuelle ce que ressentait un agriculteur « primitif », qui en semant son blé accomplissait un acte sacré sur le corps de la « terre-mère »? Mircea Eliade (1949) explique fort bien comment cette agriculture est devenu l’un des premiers actes sacrés car l’Homme a ainsi pris conscience du cycle naturel des saisons tout en recréant chaque année le mythe cosmogonique (c’est à dire de création du monde). Jadis la nutrition participait donc aux rites de communion avec la natures et les Dieux.
Dans la tradition chrétienne ou dans de nombreuses écoles initiatiques ésotériques (gnose, kabbale...) les repas doivent être au préalable béni. Jésus disait « mangez, ceci est ma chair, buvez, ceci est mon sang » et Aïvanhov (1998) ajoute que « le Christ, par cette nourriture, nous donne la vie, si l’on a conscience que l’on prend le corps et le sang du Christ, on entre en contact avec son esprit » , il s’agit là avant tout de spiritualité, le Christ étant symbolique et en toute chose, mais il existe d’autres moyens de trouver un équilibre psychique à table, ainsi Aïvanhov conclu qu ‘une « bénédiction est une sorte de cérémonie, de rite magique. Par les paroles, les gestes, les pensées de la personne qui prononce la formule, la nourriture est imprégnée d’émanations (...) qui la préparent à entrer en harmonie avec ceux qui doivent la consommer ».
On remarque également que de nombreux religieux ne commencent pas leur repas avant d’avoir dit les grâces et les prières.
Le rapport entre son propre équilibre (naturel ou spirituel) et sa façon de manger est donc évident, il est également certain qu’aujourd’hui profane et désacralisée, la nutrition révèle d’avantage notre instabilité, notre vie arythmé et nos angoisses existentielles. Ces crises se retrouvent à un certain niveau dans cette « malbouffe » dont parle aujourd’hui José Bové mais l’apparition des fast-foods s’inscrit aussi dans un contexte historique et culturel bien plus complexes comme nous allons le voir.

 

DE LA SANTE PUBLIQUE A LA PSYCHIATRIE


Dans nos sociétés modernes désacralisées l’alimentation est à la fois au coeur des problèmes socioculturels et de santé publique. Le paradoxe est que la première cause de mortalité aux Etats-Unis est celle des maladies cardio-vasculaires alors que l’on meure encore trop de famine à travers le reste du monde: les habitants du nord sont en danger mortel du fait de leur surconsommation d’aliments alors que la famine existe encore dans le tiers-monde. Mais cette suralimentation n’est le plus souvent pas diététique : sans revenir aux divers problèmes liés à la vache folle, au poulet à la dioxine, au boeuf aux hormones et aux OGM qui se poseront à l’avenir à tous les fast-food et aux supermarchés, on peut dire que le hamburger, devenu le symbole de la restauration rapide, ne remplacera jamais un repas équilibré. Prenons l’exemple du célèbre Bic mac (pain, boeuf, sauce type mayonnaise, fromage oignon et cornichon) qui pèse 211g pour 242 kcal et contient 46 % de glucides, 27 % de protides et 27 % de lipides : la part de sucres simple est trop forte par rapport aux protéines et il est déficient en minéraux, vitamines, fibres et sucres complexes. De même nous savons que certaines huiles de fritures (les graisses végétales hydrogénées solidifiées), utilisées par Mac Donalds par exemple, sont aujourd’hui considérées mauvaises pour la santé par de nombreux nutritionnistes car chauffées et réchauffées, elles engendrent des acides gras trans préjudiciables au plan cardio-vasculaire et donc responsables de maladies extrêmement graves.
Il a donc fallu cette urgence de santé publique pour que l’on prenne conscience de ce phénomène de pathologie collective qu’engendre la mauvaise alimentation. Nous n’accuserons pas directement les directeurs, franchisés et autres managers d’hypermarchés et de « restaurants » car nous avons tous notre part de responsabilité : en effet ces derniers ne font qu’exploiter consciemment et pécuniairement notre attitude régressive et celles de millions d’individus à travers le monde et le problème devient presque psychiatrique. D’ailleurs, d’après Pierre André, le bic mac n’est-il pas d’une certaine façon un « équivalent masturbatoire » ?

 


ELEMENTS HISTORIQUES : LA CONQUETE DE L’EST
De Californie à Pékin en passant par Chicago

1937 : Richard « Dick » et Maurice Mac Donald créent leur premier snack-bar en Californie où ils
vendent surtout des hot-dogs.

1948 : Les deux frères rénovent totalement leur entreprise en la centrant plus particulièrement sur les
hamburgers, les coûts les plus bas possible, la rapidité maximale et le self-service. Ils affichent
alors fièrement l’ hamburger au prix dérisoire (même pour l’époque) de 15 cents.

1954 : Ils cèdent les droits de franchises à l’entrepreneur Ray Kroc, leur ancien fournisseur de mixers à
milk-shake, qui crée un an plus tard à Chicago la société McDonald’s Corporation.

1959 : Ouverture du 100 ème restaurant. Le travail à la chaîne tayloriste s’accélère et Ray Kroc
continue de s’enrichir.

1968 : Alors que l’Amérique connaît une vague de contestations sociales et de libération spirituelle
(émeutes dans les ghettos noirs, mouvement hippie, New Age) le 1000 ième restaurant ouvre
ses portes.
Lancement du Bic Mac (inventé en 1967 par Jim Delligatti, un franchisé de Pennsylvanie) qui
deviendra vite le symbole de leur réussite.

1975 : Premier service au volant (drive-in) à Oklahoma City.

1979 : Après plusieurs tentatives un premier « restaurant » fini par ouvrir ses portes en France
(Strasbourg).

1984 : Alors que la société entre à la bourse de Paris cette ville aura aussi ses restaurants : le premier est
inauguré rue Montmartre.
Mort de Ray kroc.

1986 : Le Bic Mac devient un indice boursier international, les économistes s’en servent pour connaître
le pouvoir d’achat de chaque pays.

1987 : Mac Donald’s France se lance dans le « chariry business » en organisant le premier Bic Mac Don
qui aboutira 4 ans plus tard à l’ouverture de la première maison Ronald Mac Donald française en
faveur des enfants malades à Villejuif (Val de Marne).

1990 : Ouvertures des premiers « restaurants » à Moscou et à Pékin. La guerre froide est terminée,
l’hamburger et le coca-cola auront raison des armes.

1993 : Mac Donald’s totalise près de 14 000 restaurants répartis dans 70 pays du globe.

1996 : Lancement du petit déjeuner Mc Morning en France.
Alors que le chiffre d’affaire tous pays confondus atteint la somme de 31,81 milliards de dollars
pour cette année, Mac donald’s France accepte finalement de signer un accord sur l’exercice du
droit syndical.

1997 : Lancement du sandwich Mc Deluxe en France.
Mac Donald’s est présent dans 109 pays avec 22 427 « cantines », dont 630 en France. Le total
des ventes sous enseigne en France approche pour cette année les 8,4 milliards de francs, soit
une moyenne journalière de 36 500 francs par restaurants.

1998 : Mort de Richard « Dick » Mac Donald.

1999 : Demontage le 12 août du Mac Donald's en construction de Millau par José Bové et plusieurs agriculteurs millitants de la confédération paysanne pour protester contre la décision de l'Organisation mondiale du commerce d'autoriser les sanctions américaines (taxation punitive de d'importations d'origine européenne, comme le fromage au lait cru roquefort), en raison du refus de l'Union européenne d'importer des États-Unis de la viande de vache élevée aux hormones de croissance. McDonald's, entreprise d'origine américaine, représentait à leurs yeux la cible symbolique idéale, tout à la fois de la « malbouffe » et du « capitalisme apatride ». L'action, collective, réalisée à visage découvert, avait été annoncée à la police par les organisateurs et fut très médiatisée.

2022 : Retour à l'ouest : En pleine guerre d'Ukraine Mac Donald's annonce la fermuture de tous ses cantines en Russie.

 

VOYAGE AU COEUR D’UNE CANTINE DE LA REGION PARISIENNE


Mon expérience personnelle d’équipier polyvalent de un an et demi dans un restaurant franchisé de la banlieue parisienne (c’est à dire géré par une société anonyme assez indépendante de la compagnie Mac Donald’s France et où les rapports patronat / employés sont en général meilleurs) m’a permis de recueillir un certain nombres d’observations que j’expose rapidement à présent.

* Un « restaurant » Mac Donald’s s’organise en lobby (salle des clients), comptoir, cuisine réduite et bureau managers.

* Le travail à la chaîne type tayloriste « en équipe » est efficace pour le bénéfice mais au détriment de l’ambiance entre équipier et fatalement des relations avec la clientèle qui sont réduites au minimum, il est très rare en effet que des échanges aient le temps d’exister entre jeunes équipiers et jeunes clients.

* La formation initiale des équipiers ne dure que six heures (théorique avec entretien et vidéo + pratique). Le respect de la nourriture n’est pas enseigné, elle n’est qu’une marchandise.

* Les clients se servent presque eux-mêmes, d’ailleurs ils sont dans une cantine puisque les pourboires sont interdits par la direction. La vente à emporter ou au drive (service au volant) représente un pourcentage important, ce qui est très révélateur du comportement alimentaire dans nos sociétés déshumanisées, désacralisées et déséquilibrées. Désormais l’homme peut se contenter de parler à une machine puis d’avaler très rapidement un repas dans sa voiture avant de rejoindre son bureau (inconcevable encore au début du siècle dernier ( 20 ème) où le repas était un moment privilégié. (Voir aussi l’article sur le drive en annexe).

* Une faible variété de produit est proposée : sandwich avec soit sauce moutarde-ketchup soit mayon-naise, viande hachée, fromage, oignons et cornichons, frites, boissons sucrés et souvent gazeuses, desserts très sucrés et quelques salades.

* En revanche le service est assez rapide et on peut constater une salle et un comptoir relativement propre. En effet la direction insiste sur l’aspect visuel alors qu’il n’est pas rare qu’un produit chaud reste 30 minutes dans une unité de transition (temps limite théorique = 10 minutes), l’abondance de sauce masquant dans ce cas la dégradation du produit. D’ailleurs chacun pourra vérifier le temps de retenu de son sandwich en observant simplement les « timers » qui sont affichés : si le timer qui est derrière la série de sandwich que l’on veut acheter est égale ou supérieur à celui général affiché plus haut pour tous, c’est qu’ils sont déjà périmés. Pour connaître le temps de dépassement de ces sandwichs on multiplie la différence entre le timer à l’arrière des sandwichs et celui affiché en haut par 5 minutes.

* La fabrication des produits est soumise à des normes draconiennes (en matière de température, de quantité, d’aseptisation ...) difficilement respectables pendant les rushs (12H-14H et 19H-21H).

* Mac Donald’s a obtenu en 1997 le logo « Atout qualité certifiée » pour ses steaks hachés, délivrée par la commission nationale des Labels et certifications et bien sûr le logo VBF (origine française) par l’interprofession des viandes bovines.

* Le lancement de deux sandwichs spécialement pour la France est un exemple de leur tentative de s’adapter aux réticences de notre pays (qui tient à sa gastronomie). Mais tradition culinaire locale et restauration rapide sont incompatibles et les opérations se sont révélées être des échecs spectaculaires : le Bagel (sandwich froid au jambon et sauce moutarde « à l’ancienne »), pourtant lancé définitivement en 1998 pour concurrencer le légendaire jambon-beurre du parisien, a été abandonné au bout de quelques mois ; seul le Mc Deluxe (même sauce mais avec du boeuf chaud) lancé en 1997 résiste encore mais est loin d’avoir confirmé les espoirs suscités en lui par la compagnie basée en France.


CONTEXTE HISTORIQUE ET SOCIO-CULTUREL


Il convient de replacer le phénomène Mac Donald’s dans celui de la restauration rapide, et plus largement du comportement alimentaire général observé dans les cultures occidentales.
La question est de savoir pourquoi les repas sont pris si rapidement dans nos sociétés modernes et pourquoi le nombre de prise de repas augmente si rapidement. L’anxiété due aux troubles affectifs et aux stress de la vie quotidienne est une des causes de ce comportement régressif conduisant au grignotage, qui représente une course contre la faim avant qu’elle n’arrive (voir conclusion).

Mais l’accélération du rythme de vie dans nos société accentue (ou complète) ce phénomène. Nous ne mangeons plus assez chez nous à midi, le travail étant loin du domicile et le repas n’est plus un rituel. Il faut remonter au début des années cinquante pour comprendre ce bouleversement: à cette époque l’alimentation quitte le foyer et devient un marché de consommation de masse. L’urbanisation et l’industrialisation modifient les modes de vie, les femmes professionnelles n’ayant plus le temps nécessaire pour faire convenablement la cuisine. Paradoxalement dans une société robotisée le temps n’est plus suffisant pour manger convenablement et vivre en harmonie avec soi. Nous sommes pris dans un « piège social » où le modèle imposé par Mac Donald’s fait barrage à l’exploitation de chaque personnalité.

En effet, au delà de ses aspects diététique, de texture, de consistance et de goût, le Big Mac révèle en fait un aspect symbolique, celui de l’uniformité. Il est conçu pour plaire à tout personne, quelque soit son sexe, son âge ou sa culture. En nous rendant dans un restaurant on constate une clientèle très diversifiée : outre l’inévitable cadre dynamique pressé on retrouve la famille ouvrière moyenne (surtout dans les petites villes de banlieue) et des jeunes sans repères. Le Big Mac réussi ainsi l’exploit réalisé cinquante ans auparavant par Coca-cola : uniformiser les habitudes d’un maximum de personnes sur la planète et profiter de cette conduite addictive et « masturbatoire » en donnant l’opportunité de se saisir d’une préparation peu sophistiquée équivalente à celle donnée aux enfants. « En fait, d’après Claude Fischler (1996), le répertoire de saveurs et de textures auquel il fait appel se ramène à une sorte de plus petit dénominateur commun des préférences. Dans le mou, la souplesse des petits pains du hamburger, dans la viande hachée, dans les sauces douces et les ketchups sucrés-salés se retrouvent des sensations enfantines, des régressions et des transgressions (...). Saveurs de base, textures gratifiantes, libertés transgressives, consensus familial, commodité, prix, hygiène, régularité de la prestation : nulle part dans le monde on n’a su répondre autrement que par l’imitation ». Même le magazine de propagande Planète Mac (1998) précise « qu’aucun produit ne se trouve partout dans le monde, fabriqué de la même manière, avec les mêmes produits » de sortes que « le magazine anglais The Economist a eu l’idée de créer en 1986 l’indice Big Mac, la référence pour les milieux financiers qui disposent ainsi d’un outil permettant de connaître le pouvoir d’achat de chaque pays ».

Pourtant, d’après C. Mirabel-Sarron ( 1995), « le bon aliment (de référence) n’existe pas puisqu’il dépend de chaque culture (il nous serait inconcevable par exemple de consommer des termites) » mais « il y aurait plutôt des aliments pour telle occasion ou pour telle fonction ». Mac Donald’s prouvera deux ans plus tard, avec la sortie du Mc Deluxe en France ( voir le « voyage au coeur d’une cantine... ») que l’on peut détourner cette loi : les cultures locales, pensent-ils pour l’instant, ne sont pas des freins à leur développement. Par ailleurs Jacques Miermont souligne (1995) que « d’un point de vue cognitif l’utilité culturelle est déterminante dans les choix alimentaires, le plus souvent de manière non consciente (...) . La nature des repas détermine l’appartenance au groupe. Et M. Laxenaire (1983) remarque « qu’à ce niveau d’alimentation, on ne peut parler de gastronomie. C’est l’obligation de se nourrir qui est satisfaite, le plaisir vient seulement d’une impression de suradaptation à son siècle et du sentiment mythique d’appartenir à la jeune génération de cadre dynamique. La dévoration est plutôt ici du domaine de l’ambition et de la quête inassouvie du pouvoir ». Une fois leur propre culture traditionnelle abandonnée le Big Mac risque donc de servir de moyen aux jeunes (au même titre que le jean et le coca-cola) d’affirmer une pseudo appartenance culturelle, simpliste et dérisoire dans son universalité.

RONALD PASSE COMME « CA » CHEZ MAC DONALD’S
Mac Donald’s, les enfants et la famille


Souvenons nous du clown pervers du roman « ça » de Stefan King, l’histoire de ce malade mental qui se déguisait pour attirer les enfants, leur offrait des bonbons avant de se les approprier et de les supprimer. L’image est certes trop forte mais arrêtons nous un instant dans un restaurant le jour où Ronald Mac Donald fait son numéro commercial : comment ne pas être pris alors d’un sentiment de malaise devant cette explotation du tout petit ? Ronald (ce clown trop médiocre même pour Disneyland) est l’incarnation vivante de « ça » en tant que pervers (et non tueur évidement), on reconnaît sur ses lèvres le même sourire d’une satisfaction primaire assouvie (celle de l’argent facile et rapidement gagné) lorsqu’il distribue aux enfants ( futurs clients) ses Mac surprises et ses friandises ronaldises.

Plus sérieusement nous pouvons dire que les enfants représentent pour Mac Donald’s & Co les proies idéales. L’hamburger est en effet très adapté à leurs exigences alimentaires encore très modestes et primaires (comme le seront celles des adultes en régression). A ce propos Claude Fischler écrit (1996) qu’ « en présence des parents et avec leur approbation attendrie, les enfants peuvent manifester pour la première fois, à un âge très précoce, une indépendance pour, quelques sous en mains, commander au comptoir un hamburger et un coca-cola. Ils peuvent manger avec les doigts, sans se soucier des contraintes formalistes qui pèsent sur le repas familial. Leurs petites dents s’enfoncent dans l’épaisseur moelleuse des buns, de la viande hachée et ils se régalent de l’aliment dont, toutes les enquêtes le montrent, ils sont le plus friands : les pommes frites, croustillantes dehors, tendres dedans, salées et grasses à la fois ».

Par ailleurs soulignons que les enfants sont non seulement les clients de demain (donc à fidéliser avant les autres) mais ils attirent surtout dans les restaurants leur famille. Les parents ont en effet du mal à dire « non » à leur enfant et la visite dans ces « cantines modernes » leur évite de faire la cuisine (cet exercice devenant, c’est bien connu, de plus en plus difficile de nos jours avec tous les appareils électroménagers sophistiqués ! ). En refaisant à nouveau un peu d’histoire on s’aperçoit qu’avant d’inventer leur formule révolutionnaire (en service et rentabilité) les frères Mac Donald ont vu s’éloigner une clientèle familiale par la présence des jeunes. Tout a alors été mis en place (au niveau des prix et de l’hygiène) pour attirer la famille ouvrière moyenne, lui donnant l’illusion de fréquenter à moindre coût un restaurant traditionnel. Mais les couverts, les assiettes et les nappes avaient disparu, entraînant avec eux les derniers signes de rituels, au profit des emballages carrés en carton et des sacs en papier, signe d’une civilisation de l’illusoire et du provisoire, à l’imaginaire et créativité extrêmement réduite.

 


MAC DO ET EXPLOITATION ANIMALE


Le Mac Donald’s, et tout les fast foods en général, participent à cette concurrence effrénée qui engendre des économies, souvent au détriment de la qualité de vie des animaux, de leur transport et de leur abatage. Le profit étant au centre des préoccupations, qu’importe si l’animal est exploité pour produire la viande la moins chère possible, qu’importe si il n’a pas l’espace nécessaire à son épanouissement, qu’importe si il est supprimé ensuite dans des conditions horribles ! L’important c’est de faire des économies et de pouvoir servir des hamburgers de moindre qualité et à bas coûts de revient ! Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de savoir comment on pouvait acheter un hamburger avec seulement 5 francs (75 cents aujourd’hui) ? Et bien la réponse est simple, en exploitant des animaux innocents ! J’espère que cela fera réfléchir et aider un maximum de personnes à devenir végétariennes !

 


CONCLUSION


Nous avons vu que le Mac Donad’s s’inscrit dans un certain contexte socioculturel, mais nous pouvons aller désormais plus loin. En effet ce comportement alimentaire, lorsqu’il devient habituel (nous excluons donc les visites occasionnelles), révèle des conflits et des angoisses existentielles. Ces conflits sont identitaires ( perte des valeurs qui faisaient jadis la force d’un groupe) et psychiques, puisqu’ils renvoient à des situations enfantines non résolus ( Mac Donad’s exploite en effet nos pulsions les plus primaires, cette recherche de plaisir immédiat). Pour éviter une projection vers un avenir plus qu’incertain et persuadé que l’on n’a plus de temps à perdre on se précipite dans l’ ici et maintenant et on retourne dans un stade oral, qui se voulait en son temps protecteur. Il est pourtant urgent de réapprendre à vivre à son propre rythme, même si il est peu adapté à celui imposé par cette société préoccupée d’avantage par la vente et l’achat.
Le développement actuel de la spiritualité en France, l’engouement pour les pratiques corporelles venues d’Asie ( yoga, tai chi chan, qi gong ... ) et pour les nouvelles thérapies brèves montrent ce besoin de maîtriser nos pulsions qui nous conditionnent à une vie primaire, mais cachent parfois le manque de moyens que l’on met à l’oeuvre pour réussir ce contrôle. En effet, acquérir un certain équilibre et une relative liberté demande beaucoup de temps et de patience, à l’opposé des si nombreuses satisfactions qu’offrent notre société de consommation et de loisirs.
Si le rythme d’apprentissage des valeurs, de la culture, et de la science est devenu trop lourd et inadapté, pourquoi vouloir « se remplir » en quantité au lieu de favoriser la qualité et la créativité propre aux individus (apprendre une cuisine saine et végétarienne peut sembler contraignant et être du temps perdu mais se révèle essentiel à long terme pour notre santé et notre bien-être) . Pour éviter que « le Mac Do nous condamne à la noyade et à la frustration » car il est à la fois « l’objet de la perte et du remplissage » qui nous laisse finalement « envahir par le manque » selon les termes de J.P Gavard-Perret (1997) nous devons réagir à ce « gavage » d’espoirs illusoires en travaillant par la pensée et la méditation, seul moyens dont nous disposons pour nous réaliser par nous-mêmes et atteindre la connaissance.

 

ANNEXE :

Les secrets du Big Mac (
Texte écrit par Tal et Johanne, reproduit avec leur autorisation : www.santeglobale.info) :


Pourquoi un Big Mac rutilant et « 100% pur bœuf », vous laisse- t- il l’estomac noué et le moral dans les chaussettes ? Pour savoir ce qu’il y a dans un Big Mac, il suffit de demander … Deux steaks hachés, du cheddar fondu, 3 buns de pain, des oignons, des cornichons, deux lits de salade et une sauce inimitable… apprend-on au comptoir de vente. On pourrait s’arrêter là. Il vaut mieux creuser un peu.
Qu’est- ce donc qu’un « bun de pain » et« une sauce inimitable » ? Juste un clic ou deux sur le site de Mc Donald. La réponse est là. Et bien évidemment, on tombe des nues. La recette du pain a des allures de posologie médicamenteuse. Une vingtaine d’additifs chimiques s’ajoutent à la farine et l’eau. Agents anti- microbiens, agents de texture, colorants, conservateurs tous azimuts. La plupart de ces produits chimiques sont généralement utilisés dans l’industrie du plastique ou même la métallurgie…
Comment toutes ces saletés sont arrivées dans un Big Mac , c’est un véritable mystère… Il est probable d’ailleurs que personne ne le sache vraiment…
Il suffit de lire la liste des ingrédients que Mc Donald’s met gentiment à la disposition de tous ses clients pour comprendre qu’un burger ou des frites Mc Do sont parfaitement in- di- gé- rables :
Le petit « pain » (dénommé Big Mac® Bun) : Seules les indications en italiques sont des notes de l’auteur.
farine enrichie (farine de blé raffiné, farine d’orge malté, niacine, fer (« reduced iron »), thiamine, mononitrate, riboflavine, acide folique, enzymes),
eau,sirop de maïs à haute teneur en fructose,sucre, huile de soja et/ou huile de soja partiellement hydrogénée
Le petit pain contient aussi 2% ( au plus) des ingrédients suivants : Sel, sulfate de calcium, (E516) ,Carbonate de calcium (E170) colorant blanc, Gluten de blé, Sulfate d’ammonium (E517) stabilisateur, Chlorure d’ammonium (E510) Sale plus que le sel, Stéaryl de sodium lactylé, (E481(i)) Emulsifiant, stabilisant, Esters mixtes acétiques et tartriques des mono- et diglycérides d’acides gras (E472(f)) DATEM * (Diacetyl Tartaric (Acid) Ester of Monoglyceride), Acide ascorbique* (E300) , Azodicarbonamide* (E927), Mono- et diglycérides* (E471), Mono- et di- glycérides éthoxyles (E488)*,Orthophosphate monocalcique* (E341(i)), enzymes*,gomme de guar (E412)* ,peroxide de calcium (E930),farine de soja*, Propionate de calcium (E282) *(conservateur), Propionate de sodium (E281) (conservateur), Lécithine de soja, Graines de sésame,Agent de panification.
La sauce « inimitable » (Big Mac® Sauce) :
huile de soja, condiment de cornichons, cornichons coupés en cubes, sirop de maïs à haute teneur en fructose, sucre, vinaigre, sirop de maïs, sel, Chlorure de calcium (E509), Gomme xanthane (E415), Sorbate de potassium (E202) , Extraits d’épice, Monooléate de polyoxyéthylène de sorbitane (polysorbate 80) (Émulsifiant), extrait de vinaigre, eau, jaunes d’œufs, sirop de maïs à haute teneur en fructose, poudre d’oignon, graine de moutarde, sel, épices, Alginate de propane- 1 (E405), sodium benzoate (conservateur), son de moutarde, sucre, poudre d’ail, protéine végétale (maïs hydrolysé, soja et blé) – (Il s’agit en réalité de glutamate de sodium), couleur caramel, extraits de paprika, lécithine de soja, curcuma (couleur) ; Disodium de calcium d’EDTA (E385) (conservateur d’arôme)

Un burger Mc Do ne moisit jamais. Il n’a jamais eu rien de vivant. Gardez- le dans votre tiroir ou au fond de votre poche pendant des années. Il restera tel quel. Indestructible. Hors- champ. L’air et le temps n’ont pas d’impact sur cette matière- là. Les bactéries n’en veulent pas. Le dernier des microbes, le plus petit des champignons taille la route en le découvrant. Il n’y a que des humains pour s’avaler pareille ignominie. Que devient ce genre de plat au fond du corps humain ? Où s’accumulent les matières chimiques engrangées au fil des jours ? Allez savoir…

 

SUPER SIZE ME, la vidéo de Morgan Spurlock censurée sur Youtube!!!




Dans cette vidéo (censurée sur YouTube!), durant un mois, le réalisateur américain Morgan Spurlock a mangé McDo, matin, midi et soir. Il a grossi de 11 Kilos eb un mois et s'est rendu malade très rapidement (notamment du foie). Il mettra 14 mois à retrouver une santé normale. Son documentaire décrit les effets de cette consommation toxique. L'idée lui est venue lorsque deux clientes ayant portées plainte contre McDonald aient été déboutées. Il est allé jusqu'au bout de la logique américaine qui combine sédentarité et alimentation trop riche. Il était suivi par plusieurs médecins.
Mac Do a ensuite retiré de la vente son menu "Super Size" (menu géant qui était uniquement disponible aux States) tout en niant que cela était due à l'impact du film.

Voir la vidéo ici : http://documentary-movie.com/super-size-me/

 

BIBLIOGRAPHI ET LIENS INTERNET


LIENS INTERNET
 

Vous pouvez consulter ici une autre page Anti-Mac Do sur un site ami de résistants qui ont réussi à faire reculer pendant plusieurs années l'implantation d'une de leur affreuse cantine à Talence.


Vous mangez encore Mac Donald’s? Alors venez découvrir ce qui vous est VRAIMENT servi dans votre menu sur ce site
: http://lesmoutonsenrages.fr/2014/04/22/vous-mangez-encore-mac-donalds-alors-venez-decouvrir-ce-qui-vous-est-vraiment-servi-dans-votre-menu/


Pourquoi les hamburgers de McDonald's ne moisissent pas? La réponse en vidéo ici :
http://fawkes-news.blogspot.fr/2013/09/pourquoi-les-hamburgers-de-mac-donalds.html

 

LIVRES


- Histoire de l’alimentation. Sous la direction de Jean-Louis Flandrin et Massimo Montanari, avec la
participation de Claude Fischler. ( Edition Fayard 1996 ).

- La nourriture, la société et le médecin. M. Laxenaire. Collection Médecine et psychothérapie
( Edition Masson 1983 ).

- Traité d’histoire des religions. Mircea Eliade. ( Edition Payot 1949 ).


- La nouvelle Terre. Omraam Mikhaël Aïvanhov. Oeuvres complètes tome 13 ( Edition Prosveta 1998 ).


- « ça » . Stefen King. ( 3 volumes en livre de poche ).

 


ARTICLES DE PRESSE ET DE MAGAZINE


- Aux frontières des troubles du comportement alimentaire. Avec la participation de C. Mirabel-Sarron et
de Jacques Miermont. ( Evolution psychiatrique tome 60-4, octobre/décembre 1995 ).

- Tout savoir sur les fast-food. Marie-Françoise Villard. ( Science et avenir n°588, février 1996 ).

- Mac Do, Bouddha, la traversée des images. J.P Gavard-Perret ( Le vilain petit canard* n°19, décembre
1997-janvier 1998) .

- Mac donald’s à la reconquête de sa clientèle. Thierry Dague ( Le Parisien, lundi 14 juin 1999 ).

- Coté pîque. ( Messages* n°24, novembre 1997 ).

- Ronald, l’ami complice des enfants. ( Planète Mac* n°20, juin 1997 ).

- Le Drive, une affaire qui roule! ( Planète Mac n°23, décembre 1997 ).

- Le Big Mac, globe-trotter depuis 30 ans. ( Planète Mac n°28, octobre 1998 ).


* Le vilain petit canard est le bimensuel du débat philosophique dans la cité.
* Messages et Planète Mac sont les journaux internes de de Mac Donald’s France.

AUTRES


- Dossier de presse général. (Mac Donald’s France, janvier 1998).

- Pour en savoir plus voici les adresses des sièges sociaux :


McDONALD’S CORPORATION

McDonald’s Plaza
Oak Brook
IL 0521, United States of America


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